[Réédition] L’anthologie Maisons Hantées en version « collector » aux éditions Luciférines

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Magnifique nouvelle que cette troisième (et certainement ultime réédition « collector ») de l’anthologie Maisons Hantées aux Éditions Luciférines qui, en 2015, me faisait l’honneur de publier l’un de mes premiers textes, Dans le placard. Merci encore à Unity Eden  (Barbara) de m’avoir mis si joliment le pied à l’étrier 😉
Pour commander : https://editionsluciferines.com/catalogue/maisons-hantees/

[Chronique blog] Critique de l’Anthologie « Maisons Hantées » des Éditions Luciférines par le blog L’antre du poulpe

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Merci à Poulpinet du blog littéraire L’antre du poulpe pour cette superbe chronique de l’anthologie Maisons Hantées des Éditions Luciférines dirigée par Barbara Cordier.
L’une des plus riches, documentées, fouillées et profondes que j’ai pu lire à ce jour sur cette belle anthologie.

Retrouvez cette superbe critique dans son intégralité en suivant ce lien :
https://poulpinounet.wordpress.com/…/maisons-hantees-des-e…/

Un merci particulier pour cette sympathique critique de ma nouvelle.

Dans le placard d’Hélène Duc

Hélène Duc tient plus de la poète que de l’auteur de proses fantastique. Elle a reçu plusieurs distinctions, rédige Haïku et nouvelles, qui ont donné naissance à deux recueils. Elle est également détentrice d’un Master II en lettre modernes, et est auteure d’un mémoire sur la vision de la femme dans la littérature fantastique du XIXe siècle.

Voici un texte à la lecture plus simple, puisque rédigé en fonction des pensées d’une enfant de neuf ans. Elle attend le retour de son père policier en s’occupant des affaires de la maison, telle une grande personne. Mais la nuit vient, et elle est encore seule. Les peurs que nous imaginons imprégner une petite fille ne ressortent pas. S’il n’y a pas de figure rassurante auprès d’elle, si elle n’a pas peur des monstres, c’est parce qu’elle a grandi trop vite afin de remplacer sa mère décédée. Elle se réfugie dans ses pensées naïves pour ne pas voir le danger. Angoissés, nous l’imaginons à sa place. Elle joue, et nous, nous voyons se profiler une horreur. Pour nous, la maison se transforme. Elle est habitée par des créatures effrayantes. Nous prenons sa place d’enfant. La petite est étrange, elle ne raisonne pas comme une personne complète. Ses notions de bien et de mal sont bien différentes des nôtres, car, pour elle, tout ce qui contrarie son raisonnement est mauvais. Ou alors, cela n’existe pas. Elle suit ses propres règles que la routine lui a apprises. Ce texte naïf est bien plus malsain que nous le pensons. La gamine est suspecte. Le comportement de son père et de ses collègues également.
Les évènements semblent être déformés par les perceptions de la petite. Plus nous avançons dans le texte, plus la vérité se fait attendre. Dans cette courte nouvelle, c’est à la toute fin qu’elle nous sera révélée. L’auteur y parvient par des chemins détournés, allongeant des paragraphes à propos de détails du quotidien qui alimentait le bonheur de la famille lorsqu’elle était unie. Et notre angoisse grandit, nous sommes nous-mêmes dans l’attente. Nous ne savons rien de ce qu’il se passe, ainsi maintenus dans l’ombre. Qu’est-ce qui se cache dans le placard, et derrière ? Où se trouve le monstre ?

[Nomination Prix] « Prix Masterton 2015 »

Whaou! Bravo à tous les auteurs du recueil collectif Maison Hantée publié aux Éditions Luciférines (dont j’ai le bonheur de faire partie) : sélectionné pour le Prix Masterton 2015 !

Nouvelles

Artistes Fous Associés : L’homme de demain, Éditions des Artistes Fous

Collectif : Maisons hantées, Éditions Luciférines

Mélanie Fazi : La clé de Manderley, Bifrost 77

Gudule : La rose blanche du Caire, in Légendes d’Afrique, Elenya Éditions

Aude Reco : Noces d’éternité, Éditions du Petit Caveau

Vanessa Terral, Morgane Caussarieu et Sophie Dabat : Black Mambo, Éditions du Chat Noir

http://www.phenixweb.info/Prix-Masterton-2015-selection-du-premier-trimestre

[Chronique Presse ] « Maisons Hantées » par Johanna Almos de la revue Phénix Web

Avant même d’avoir ouvert l’anthologie, on est séduit par sa couverture. Une gargouille surmontant une maison que l’on devine hantée, un décor à la fois mécanique et labyrinthique, de quoi interpeller les esprits aventureux. Si Luciférines est une toute jeune maison d’édition, elle propose néanmoins des ouvrages très travaillés. Un papier épais, parsemé ça et là d’illustrations au fusain, le bibliophile avisé ne saura qu’apprécier une qualité devenue trop rare. Un professionnalisme éclairé qui transparait jusque dans le choix des textes.

Jeux d’enfants de Floriane Soulas ouvre le recueil avec force poésie et finesse.

Deux petits garçons entament une partie de cache-cache dans une vieille maison. L’un d’entre eux a neuf ans, l’autre plusieurs siècles. Un jeu pas tout à fait innocent.

Motel K de Yann Isoardi se veut plus contemporaine. Au cours d’une séance de psychothérapie, un homme relate une nuit d’effroi au sein d’un étrange hôtel. Une nouvelle déjantée qui tient du cauchemar. Un texte proprement irrévérencieux aussi truculent qu’effrayant, très rock ‘n’ roll. Les fans de Brain dead devraient adorer.

Le personnage du psychiatre est hilarant. Ceux qui suivent une thérapie y reconnaitront peut-être quelques traits de leur praticien ; peu, j’ose l’espérer. Un vrai régal.

Annabelle prend d’abord la forme d’une histoire de spectre doublée d’une romance homosexuelle. La chute est surprenante, la nouvelle cocasse, volontairement de mauvais goût. Un humour particulier qui rencontrera peut-être quelques détracteurs. Cependant, en jouant ainsi sur les hantises et dégouts de ses lecteurs, Jean-Charles Flamion ne se veut pas grand public. Il revendique son originalité. Nous ne pouvons que la saluer.

« Je suis mort ce matin », ainsi débute Le murmure des pierres de Chris Vilhelm. L’introduction très lyrique réjouira les férus de poésie. Le reste du texte est riche ; on y perçoit l’influence de Lautréamont. Le récit plaira d’ailleurs aux âmes torturées : à sa sortie de l’asile, un homme regagne la demeure familiale abandonnée. De quoi redonner vie à toutes ses terreurs. Vous en tremblerez.

Préservons l’éternelle fontaine de Raphaël Boudin se présente comme une étude originale du tourisme horrifique. Deux lieux y sont dépeints : une maison prétendument hantée par le fantôme d’un bovin hors-norme, puis la bicoque où a sévi un couple meurtrier. Le style est étonnant, l’histoire comique.

Avec Amphitryon, Quentin Foureau nous entraine dans les bas fonds. Révoltés, on passe des squats skinheads aux entrailles d’une demeure normande réquisitionnée par les nazis. Une nouvelle glauque sur fond de sida, drogue, vengeance et pédophilie. Un univers entre « Encore un jour au paradis » et « Requiem for a Dream » soudain transformé en récit horrifique. Un texte profond, mémorable au style soutenu, très littéraire.

Dans 65 rue Bouscarrat de Jérémy Bouquin, une jeune gothique adepte d’art de rue découvre une maison de passe à l’abandon. Après une étrange rencontre, elle y réalisera un chef-d’œuvre. Le texte est osé, accrocheur. Le style très cru colle à merveille à l’histoire et ses protagonistes.

Kolka est un magnifique voyage littéraire qui nous emmène jusque sur les terres islandaises.

Un couple de touristes visite un musée désert en compagnie d’une fillette. L’histoire est belle, les décors dépeints le sont plus encore. La fin laisse un goût de trop peu, on aimerait que le récit se poursuive mais V.F.F. Pouget préfère laisser planer un certain mystère.

145 rue Lafayette, deux cataphiles explorent une demeure abandonnée qui a tout de l’antre vampirique. Le texte d’Antoine Techenet est bien mené, glaçant. Il traduit une bonne connaissance du milieu de l’exploration urbaine.

Avec Classifié, nous découvrons les notes d’un policier qui cherche à élucider un meurtre d’une violence inouïe. Emmanuel Delporte signe ici une enquête au dénouement mystique qui tient le lecteur en haleine.

A travers Métafiction, l’échoppe d’un bouquiniste devient le théâtre d’odieux rituels.

Dans une prose toute baudelairienne, Mahaut Davenel dessine une allégorie de la littérature elle-même. Un texte sur le pouvoir des mots. Une nouvelle simplement sublime.

Dans le placard d’Hélène Duc, une petite fille attend que son père rentre du travail. Elle se cache pour lui faire une surprise. Mais rien ne se déroule comme prévu. Un texte fort, percutant. Un cauchemar qui vous hantera.

Cambrousse punk voit un anarchiste hériter d’une maison en rase campagne. Visiter la demeure sous ecstasy n’était peut-être pas une idée judicieuse, l’homme s’en apercevra à son grand dam.

Un style à la Audiard piqué d’expressions à la Coyote, Mickael Freugray ose tout pour notre plus grand bonheur. Du grand art.

Iravel a le doux parfum des contes, le charme désuet des chansons de geste et de l’amour courtois.

Un vicomte s’éprend d’une chaste jeune femme. Il se contraindra à l’abstinence pour ne pas l’offenser. Quand l’amour tourne à la dévotion, le respect frôle la folie et la déraison guette.

Un texte grandiose de Vincent Tassy.

Les murs de Blackat auront vu maintes horreurs. Un mari violent et son épouse s’installent dans un manoir au nom singulier de Blackat. Bientôt la jeune femme perçoit la présence d’un spectre. Un récit à l’issue surprenante doublé d’un bien bel hommage à Edgar Poe, Nicolas Saintier sait nous charmer.

Dans La vénus aux épines, une maison abandonnée se transforme en dangereux cloaque végétal animé par un esprit des plus envoutants. Magie noire et idolâtrie, le texte de David Mons est aussi inventif qu’effrayant.

Dehors il neige est un récit post-apocalyptique comme il m’en a peu souvent été donné de lire, à la fois poignant et terrifiant. L’outrageant talent de Bruno Pochesci laisse une sensation de malaise qui ne vous quitte plus.

Tour à tour lyriques et irrévérencieux, glaçants et émouvants, impossible de choisir son préféré parmi les textes de l’anthologie « Maisons hantées ». Une chose est sûre, tous vous feront forte impression.

Maisons hantées, éditions Luciférines, avril 2015.

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http://www.phenixweb.info/Maisons-hantees

[Chronique Presse ] L’Anthologie d’horreur « Maisons Hantées » par Anne-Marie Bouthillier de la revue Clair Obscur

maisons hantées luciférines

anthologie maisons hantéesLes Éditions Luciférines, dont la barre est tenue par Barbara Cordier, défendent une mission des plus nobles, celle de mettre en avant des auteurs et des textes d’horreur contemporaine. Fortement ancrée dans la culture underground et inspirée par les courants romantique et surréaliste, cette jeune maison d’édition se fait l’héritière du splaterpunk anglo-saxon. Après une anthologie présentant des réadaptations trash et transgressives des nouvelles d’Edgard Allan Poe, Nouvelles peaux, les Éditions Luciférines en sont maintenant à la publication de leur 4e ouvrage, Maisons Hantées, un hommage à ces lieux si souvent exploités en littérature d’horreur et de fantastique.

Décor par excellence des récits de terreur, les maisons hantées se sont fait le théâtre de phénomènes inexplicables, de possessions diaboliques et de fantômes trop attachés à leur passé, terrorisant entre leurs murs des centaines de milliers de personnages. Par la main des créateurs exploitant le fantastique, la maison perd son rôle rassurant d’abris, de protection contre tout ce qui pourrait nous faire du mal, pour devenir lieu de huis clos angoissant, frontières entre la réalité et d’étranges mondes et même parfois une entité malveillante à part entière. Malgré le fait que le thème ait été utilisé, semble-t-il, ad nauseam, l’anthologie des Éditions Luciférines nous prouve, grâce à ses 17 nouvelles, qu’il n’a pas perdu de son efficacité.

Vous trouverez très peu de clichés entre les pages de cette anthologie. Pas de famille emménageant dans une nouvelle demeure qui s’avérera dangereuse, mais plutôt des récits où le contexte des lieux hantés est réinventé, modernisé. On retrouve, entre autres, un motel (Motel K.), un appartement (Annabelle), un musée oublié (Kolka) et un bordel délaissé (65 de la rue Bouscarrat). L’engouement pour les lieux abandonnés, bonifié par le web, y est représenté par la quantité frappante de maisons abandonnées qui figurent dans les récits (Jeux d’enfants, Amphytrion, Classifié) dont deux mettant en scène des férues d’exploration urbaine (145 rue Lafayette et La Vénus aux épines), discipline gagnant sans cesse en popularité.

Maisons hantées se trouve dans la variété des styles et des formes de narrations. En effet, les maisons étranges constituent la ligne directrice de cette anthologie, mais les récits, tous différents les uns des autres, présentent un bel éventail de variations sur un même thème. Ainsi, le lecteur se plaira à parcourir des histoires racontées sous forme d’enquête policière (Classifié), de documentaire (Préservons l’éternelle fontaine), de confession (Le murmure des pierres) et de journal (Dehors, il neige). Il aura également droit à un tour dans le passé (Iravel et Les murs de Blackcat), une incursion du côté de l’humour (Annabelle) et une confrontation avec le langage très particulier d’un punk (Cambrousse punk).

Amateur d’histoires d’horreur, de gore et de mystères, n’hésitez pas une seconde à vous procurer cette anthologie d’une grande qualité. Les 17 nouvelles, offertes par l’imagination débridée de 17 auteurs français, comportent toutes à leur façon de violents frissons, des malaises amers et un sentiment d’angoisse jubilatoire. De plus, cette œuvre volumineuse (356 pages) et magnifiquement illustrée est en lice pour le prix Masterton 2015, dans la catégorie «nouvelles».

Site web des Éditions Luciférines

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[Parution Avril 2015] « Maisons hantées » chez Éditions Luciférines

 

 

ISBN : 2954832819
Éditeur : Éditions Luciférines (2015)

En vente en librairies et sur

Le site des Éditions Luciférines

 

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Présentation

Qu’elles soient perdues au milieu des bois, héritées d’un grand oncle ou cachées dans la brume, les maisons hantées sont des motifs familiers de l’horreur. Depuis Le Château d’Otrante de Walpole et l’apparition du roman noir anglais au XVIIIe siècle jusqu’au slasher moderne, il est devenu impossible de passer à côté de ces lieux maudits où la réalité se distord.
En hommage à l’intarissable production littéraire et cinématographique qui se plaît à abandonner ses personnages entre des murs de plus en plus étroits, dix-sept auteurs ont proposé leurs huis-clos les plus angoissants. De hautes tours gothiques, un appartement d’étudiant, un motel d’où on ne revient pas… chaque nouvelle présente un édifice dans lequel il serait imprudent de s’aventurer très longtemps. Spectres, démons, souvenirs d’un autre temps et monstres cannibales ont un sens de l’accueil particulier… Alors, comme le disait si bien Dante : Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance…
Des textes inquiétants, violents, insolents, qui n’hésitent pas à s’amuser de nos peurs les plus profondes.

Les auteurs

Bruno Pochesci
Floriane Soulas
Mickaël Feugray
Hélène Duc
Jérémy Bouquin
Raphaël Boudin
Chris Vilhelm
Emmanuel Delporte
V.F.F. Pouget
Antoine Techenet
Vincent Tassy
David Mons
Jean-Charles Flamion
Yann Isoardi
Mahaut Davenel
Nicolas Saintier

Critiques

Babelio

Livraddict

Merci à Floriane Soulas pour sa critique vidéo