[Actualités] Brèves d’octobre

Côté revue :

Merci mille fois à Nathalie Dhénin pour ce très bel article et entretien qu’elle me consacre dans la Revue N°15 de l’association Les Sens Retournés 😊

À commander sur Internet : http://www.thebookedition.com

7 €.

Côté radio :

Superbe émission consacrée à l’anthologie collective Secrets de femmes disponible aux Editions Pippa. Lien d’achat : http://www.pippa.fr/Secrets-de-femmes

Lien pour écouter : http://radiograndciel.fr/emissionMP3/1837/1837-pierre-a-encre.mp3

Bonus : L’un de mes haïkus merveilleusement lu par Christophe Jubien.

RADIOGRANDCIEL.FR

 

 

 

[Critique Presse] Bonne critique de l’anthologie Les OGM et après dans la revue « Alternative non-violentes ».

Une critique de l’anthologie « Les OGM et après… » coordonnée par Yann Quero et préfacée par Corinne Lepage,dans la revue « Alternative non-violentes ». Une occasion de lire ou relire ces nouvelles qui permettent de réfléchir autrement à cette importante question de société négligée par le débat public.23120010_1703672069663799_2413956171769519528_oogm
http://www.arkuiris.com/livre.php?id=27

[Chronique presse] Reportage vidéo sur l’anthologie Naufrages et Épaves paru aux éditions des Embruns sur le site de France info

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Un reportage vidéo de France info où l’on présente en vidéo l’anthologie collective Naufrages et Épaves paru aux éditions des Embruns qui contient mon poème « Dernier voyage ».

L’article :

Littérature : « Naufrages et Épaves »

L’ouvrage de Jean-Baptiste Seigneuric, est paru aux Editions des Embruns. Quatre femmes de l’archipel y ont contribué. Un recueil de poésies, de courts textes en prose et de nouvelles, « Naufrages et Épaves », l’ouvrage de Jean-Baptiste Seigneuric, est désormais disponible dans l’archipel. Quatre femmes de Saint-Pierre ont apporté leur contribution artistique, chacune avec sa sensibilité. Le reportage de Gilles Ramon.

Lien de l’article : http://la1ere.francetvinfo.fr/saintpierremiquelon/litterature-naufrages-epaves-512937.html

[Recension] Souvenir d’une belle critique du Silence de l’autre rive par Lydia Padellec, poétesse

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Tous mes remerciements émus et ma gratitude vont vers Lydia PADELLEC pour cette superbe critique de mon recueil Le silence de l’autre rive dans le numéro 75 de la Lettre du haïku, d’octobre 2014.

Le silence de l’autre rive de Hélène DUC
(éditions unicité, 2014), 9€

Recension présentée par Lydia PADELLEC

Après le très joli quadrille des libellules paru en 2012 dans la collection Solstice (AFH), Hélène Duc nous dévoile avec son nouveau recueil sa maîtrise toujours aussi parfaite de l’art du haïku écrit avec sensibilité et justesse.

Recueil dédié à sa sœur, qui se déroule sur une année en suivant les saisons :

étoile du Berger –
l’index de la morte
toujours sur la vitre
*
une année de plus –
sur la tombe de ma sœur
mon ombre plus lourde

Absence, solitude, silence, parfois seule une odeur, comme celle du coq au vin, avec l’effet peut-être d’une « madeleine de Proust », peut ramener une présence dans cette maison qui semble vide.

Mais les haïkus de ce livre ne sont pas seulement mélancoliques – ce serait mal connaître Hélène Duc ! Une pincée d’humour, toute en délicatesse, amène le sourire du lecteur :

l’amandier en fleurs
un pétale s’envole, paf !
l’abeille cosmonaute
*
étoile filante –
la lune a recraché
son chewing-gum

Ses haïkus célèbrent la vie et la coccinelle, mentionnée à plusieurs reprises par Hélène, semble être son insecte emblématique : la coccinell
e si petite, capable par sa couleur vive, d’ensanglanter
ou d’enflammer tout un paysage !
Et pour finir, voici un haïku de toute beauté qui me rappelle Santôka ou Buson :

assis dans l’herbe
le poids du ciel
d’une épaule à l’autre

 

Quel beau souvenir ! Merci encore à Lydia Padellec pour ses mots qui m’avaient tant touché et m’émeuvent encore aujourd’hui. Le Silence de l’autre rive est mon second recueil de haïkus paru en 2014 aux Éditions Unicité.

Toujours disponible au prix de 9 euros chez vos libraires et sur le site de l’éditeur : http://www.editions-unicite.fr/…/silence-autre-ri…/index.php

[Chronique presse] Revue Ploc! Numéro 44, instant choisi par Damien Gabriels

Les instants choisis mettent en avant des compositions au regard d’un élément
remarquable, sans qu’il soit forcément « parfait » par les « plumes » qui interviennent
ponctuellement ou régulièrement dans la revue Ploc ».

Les instants choisis de Damien Gabriels

I- Hélène DUC

cerisier en fleur –
le bébé bouge
pour la première fois

Il est des haïkus qui sont de petits miracles. Dont on sait dès la première lecture que
leurs images et leurs mots, la grâce qui s’en dégage s’inscriront pour toujours dans
notre esprit. Des haïkus dans lesquels l’auteur(e) a réussi, avec une étonnante
finesse, une simplicité totale, une infinie légèreté à partager parfaitement un moment
de vie, d’émotion en lui donnant un caractère universel et intemporel. Pour ces haïkus,
il n’est pas besoin de commentaire ou de discours ; il faut juste les savourer dans le
silence, les laisser infuser lentement en soi. Ce haïku d’Hélène Duc, pour ce qu’il
nous parle de la quintessence du printemps, est de ceux-là !

Hélène DUC

[Chronique presse] Revue Ploc! Numéro 44, instant choisi par Christian Faure

Les instants choisis mettent en avant des compositions au regard d’un élément
remarquable, sans qu’il soit forcément « parfait » par les « plumes » qui interviennent
ponctuellement ou régulièrement dans la revue Ploc ».

Les instants choisis de Christian Faure

II- Hélène DUC

chaleur écrasante
plus un seul insecte
dans la maison

L’association d’images entre le premier segment (kami ue) comportant le kigo et les
suivants (nakashichi, shimogo) est intéressante en ce que l’auteur examine les
conséquences posées par la forte chaleur. Sa pesanteur est ainsi très bien rendue par
les conséquences funestes, non pas pour les insectes, mais pour les habitants de la
maison, lesquels devront s’accommoder des inconvénients des fortes températures…
avec de l’humour, peut-être ?

[Critique Presse] Recension du recueil Enfansillages dans la Revue Gong numéro 36. Juillet septembre 2012

ENFANSILLAGES, COLLECTIF DE HAÏKU SOUS LA DIRECTION DE DANIÈLE DUTEIL ET
VALÉRIE RIVOALLON, ÉD. UNICITÉ., 2012 14 €
À l’occasion du Printemps des poètes, les directrices de ce collectif ont
construit ce livre sur le thème de l’enfance, avec 68 poètes de Belgique,
Canada, France, Roumanie et Suisse. Comme l’indique Valérie Rivoal-
lon : « la pratique du haïku a cette particularité d’être basée sur un
prin-cipe de ‘collectivité’ hérité des pratiques japonaises ancestrales. » Et
Da-nièle Duteil souligne « combien le haïku s’avère un genre particulière-
ment bien adapté pour traiter un tel thème. »
Les dessins des élèves de l’atelier adulte Libre Expression et Modèle Vi-
vant des Beaux-Arts de Paris 17°, sous la direction de Jürgen Stimpfig, ap-
portent aussi leur fantaisie qui rend ce recueil particulièrement agréable.

[Chronique Presse ] « Maisons Hantées » par Johanna Almos de la revue Phénix Web

Avant même d’avoir ouvert l’anthologie, on est séduit par sa couverture. Une gargouille surmontant une maison que l’on devine hantée, un décor à la fois mécanique et labyrinthique, de quoi interpeller les esprits aventureux. Si Luciférines est une toute jeune maison d’édition, elle propose néanmoins des ouvrages très travaillés. Un papier épais, parsemé ça et là d’illustrations au fusain, le bibliophile avisé ne saura qu’apprécier une qualité devenue trop rare. Un professionnalisme éclairé qui transparait jusque dans le choix des textes.

Jeux d’enfants de Floriane Soulas ouvre le recueil avec force poésie et finesse.

Deux petits garçons entament une partie de cache-cache dans une vieille maison. L’un d’entre eux a neuf ans, l’autre plusieurs siècles. Un jeu pas tout à fait innocent.

Motel K de Yann Isoardi se veut plus contemporaine. Au cours d’une séance de psychothérapie, un homme relate une nuit d’effroi au sein d’un étrange hôtel. Une nouvelle déjantée qui tient du cauchemar. Un texte proprement irrévérencieux aussi truculent qu’effrayant, très rock ‘n’ roll. Les fans de Brain dead devraient adorer.

Le personnage du psychiatre est hilarant. Ceux qui suivent une thérapie y reconnaitront peut-être quelques traits de leur praticien ; peu, j’ose l’espérer. Un vrai régal.

Annabelle prend d’abord la forme d’une histoire de spectre doublée d’une romance homosexuelle. La chute est surprenante, la nouvelle cocasse, volontairement de mauvais goût. Un humour particulier qui rencontrera peut-être quelques détracteurs. Cependant, en jouant ainsi sur les hantises et dégouts de ses lecteurs, Jean-Charles Flamion ne se veut pas grand public. Il revendique son originalité. Nous ne pouvons que la saluer.

« Je suis mort ce matin », ainsi débute Le murmure des pierres de Chris Vilhelm. L’introduction très lyrique réjouira les férus de poésie. Le reste du texte est riche ; on y perçoit l’influence de Lautréamont. Le récit plaira d’ailleurs aux âmes torturées : à sa sortie de l’asile, un homme regagne la demeure familiale abandonnée. De quoi redonner vie à toutes ses terreurs. Vous en tremblerez.

Préservons l’éternelle fontaine de Raphaël Boudin se présente comme une étude originale du tourisme horrifique. Deux lieux y sont dépeints : une maison prétendument hantée par le fantôme d’un bovin hors-norme, puis la bicoque où a sévi un couple meurtrier. Le style est étonnant, l’histoire comique.

Avec Amphitryon, Quentin Foureau nous entraine dans les bas fonds. Révoltés, on passe des squats skinheads aux entrailles d’une demeure normande réquisitionnée par les nazis. Une nouvelle glauque sur fond de sida, drogue, vengeance et pédophilie. Un univers entre « Encore un jour au paradis » et « Requiem for a Dream » soudain transformé en récit horrifique. Un texte profond, mémorable au style soutenu, très littéraire.

Dans 65 rue Bouscarrat de Jérémy Bouquin, une jeune gothique adepte d’art de rue découvre une maison de passe à l’abandon. Après une étrange rencontre, elle y réalisera un chef-d’œuvre. Le texte est osé, accrocheur. Le style très cru colle à merveille à l’histoire et ses protagonistes.

Kolka est un magnifique voyage littéraire qui nous emmène jusque sur les terres islandaises.

Un couple de touristes visite un musée désert en compagnie d’une fillette. L’histoire est belle, les décors dépeints le sont plus encore. La fin laisse un goût de trop peu, on aimerait que le récit se poursuive mais V.F.F. Pouget préfère laisser planer un certain mystère.

145 rue Lafayette, deux cataphiles explorent une demeure abandonnée qui a tout de l’antre vampirique. Le texte d’Antoine Techenet est bien mené, glaçant. Il traduit une bonne connaissance du milieu de l’exploration urbaine.

Avec Classifié, nous découvrons les notes d’un policier qui cherche à élucider un meurtre d’une violence inouïe. Emmanuel Delporte signe ici une enquête au dénouement mystique qui tient le lecteur en haleine.

A travers Métafiction, l’échoppe d’un bouquiniste devient le théâtre d’odieux rituels.

Dans une prose toute baudelairienne, Mahaut Davenel dessine une allégorie de la littérature elle-même. Un texte sur le pouvoir des mots. Une nouvelle simplement sublime.

Dans le placard d’Hélène Duc, une petite fille attend que son père rentre du travail. Elle se cache pour lui faire une surprise. Mais rien ne se déroule comme prévu. Un texte fort, percutant. Un cauchemar qui vous hantera.

Cambrousse punk voit un anarchiste hériter d’une maison en rase campagne. Visiter la demeure sous ecstasy n’était peut-être pas une idée judicieuse, l’homme s’en apercevra à son grand dam.

Un style à la Audiard piqué d’expressions à la Coyote, Mickael Freugray ose tout pour notre plus grand bonheur. Du grand art.

Iravel a le doux parfum des contes, le charme désuet des chansons de geste et de l’amour courtois.

Un vicomte s’éprend d’une chaste jeune femme. Il se contraindra à l’abstinence pour ne pas l’offenser. Quand l’amour tourne à la dévotion, le respect frôle la folie et la déraison guette.

Un texte grandiose de Vincent Tassy.

Les murs de Blackat auront vu maintes horreurs. Un mari violent et son épouse s’installent dans un manoir au nom singulier de Blackat. Bientôt la jeune femme perçoit la présence d’un spectre. Un récit à l’issue surprenante doublé d’un bien bel hommage à Edgar Poe, Nicolas Saintier sait nous charmer.

Dans La vénus aux épines, une maison abandonnée se transforme en dangereux cloaque végétal animé par un esprit des plus envoutants. Magie noire et idolâtrie, le texte de David Mons est aussi inventif qu’effrayant.

Dehors il neige est un récit post-apocalyptique comme il m’en a peu souvent été donné de lire, à la fois poignant et terrifiant. L’outrageant talent de Bruno Pochesci laisse une sensation de malaise qui ne vous quitte plus.

Tour à tour lyriques et irrévérencieux, glaçants et émouvants, impossible de choisir son préféré parmi les textes de l’anthologie « Maisons hantées ». Une chose est sûre, tous vous feront forte impression.

Maisons hantées, éditions Luciférines, avril 2015.

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